La France est le pays des Lumières cest ce que croient certains français mais dautres se demandent si ces lumières brillent toujours ou bien si elles nont pas aveuglé nos politiciens avec laide de Mme Richard Marthe car à force de nier nos besoins qui sont bien humains et non pas idéalement éthérés nous avons des péripatéticiennes égarées dans quelques forêts parisiennes, aux bords des rues et des routes, en chasse de clients apeurés pour travailler dans des conditions précaires et malsaines : belle réussite de la bien-pensance! Nos voisins nont pas eu ces préoccupations hautement morales et leurs professionnelles œuvrent pour les bonnes mœurs dans des maisons spécialisées, protégées des malfaisants et des sales microbes ; une fois de plus, notre francitude nous a entrainé à traiter les symptômes mais pas la maladie, comme pour lemploi nous avons indemnisé les chômeurs mais pas diminué le chômage et autres amalgames Signaler un contenu abusif Le 1er district de police judiciaire de Paris est chargé de lenquête Crédit photo : Theillet Laurent Illustration Sweet est partie du Nigéria le 17 juillet 2012, fuyant, à 16 ans, un mariage non désiré que sa belle-famille voulait lui imposer. En mars 2013, elle est arrivée à Paris, après six mois en Italie et un mois en Belgique, où elle a commencé à se prostituer, avant de faire le trottoir dans la Ville Lumière, entourée de ses compatriotes, rue Saint-Denis. En France on voudrait être plus malin quailleurs. À partir de 1800, le Consulat impose en France progressivement le système de la tolérance, dit réglementarisme : la prostitution est tolérée tant quelle respecte les règles imposées par lÉtat, contrôlées par la police des mœurs créée à cet effet. Interdire la prostitution nest pas envisageable : elle est un mal nécessaire, un égout du trop-plein séminal, un régulateur du sexe et de lordre. Cette définition émise dès saint Augustin De Ordine, 386 est commune à lEurope. En 1836, elle trouve son théoricien en Alexandre Parent-Duchâtelet De la Prostitution dans la ville de Paris, considérée sous le rapport de lhygiène publique, de la morale et de ladministration. Appliquant la double morale sexuelle en vigueur, ce médecin hygiéniste stigmatise les prostituées, mais les déclare indispensables à lapprentissage de la masculinité et à sa sociabilité. Jamais le client nest donc interpellé. Selon le réglementarisme, les filles de joie, toutes majeures et célibataires, peuvent exercer chez elles ou en maisons closes, de luxe ou d abattage vulgairement bordels ou lupanars, reconnaissables à un gros numéro sur leur façade. Ces établissements tolérés maisons de tolérance sont dirigés par des femmes qui tiennent un registre de leurs filles doù leur nom de tenancière et surveillent les activités en chambre, pour empêcher les turpitudes. Le contrôle des prostituées passe par leur enregistrement à la préfecture de police. Ces filles inscrites ou soumises sont contraintes à une visite médicale, à leurs frais, afin de répondre à la finalité prophylactique du réglementarisme, expression de la syphilophobie européenne. Contaminées, elles sont soignées dans des hôpitaux-prisons, tel Saint-Lazare à Paris. La police des mœurs traque les insoumises ; arrêtées, elles sont incarcérées et enregistrées. Catherine AUTHIER, Les marchandes damour du Palais-Royal, Histoire par limage en ligne, consulté le 12 juin 2020. URL : http:histoire-image.orgfretudesmarchandes-amour-palais-royal Accédez à la version numérique du journal dès 5h RetroNews cest près 600 titres de presse française publiés de 1631 à 1950, des contenus éditoriaux mettant en lumière les archives de presse et des outils de recherche avancés. Une offre unique pour découvrir lhistoire à travers les archives de presse! Petite revue de presse à la suite des déclarations de Najat Vallaud-Belkacem dans le du 23 juin : du 24 juin, du 24, du 25, du 25 juin.. Et dautres. 53 APP, A A 99, Section de la Butte des moulins, 24 ventôse an IV 14 mars 1796. Vous disposez déjà dun compte sur parismatch.com avec lemail Vous ne pouvez plus réagir aux articles suite à la soumission de contributions ne répondant pas à la charte de modération du Point. Elle est présente aujourdhui dans les hôtels et les appartements. Le web a remplacé les trottoirs. Derrières les prostituées, des réseaux mafieux qui tirent les ficelles depuis Paris ou létranger. Les dernières actus du secteur dans votre boite mail. Recevez notre newsletter BOURSE. JOLYOT DE CREBILLON, Claude-Prosper, Tableaux des mœurs du temps dans les différents âges de la vie, Paris, Cercle du livre précieux, 1959 1763. Vous êtes dans le quartier de Paris dédié à la musique et aux guitares en particulier. Marchez tout droit sur un peu moins dun kilomètre depuis la rue Victor Massé jusquà la rue de Douai. Profitez de lagréable atmosphère des lieux, accompagnés dans votre marche par le son des guitares électriques attention, les magasins sont fermés le lundi. Rue Saint-Denis. Ce quartier nest plus ce quil était. En 1994 déjà la préfecture estimait que le nombre des prostituées y était passé de 1 500 à 800. Depuis, à la faveur de la réhabilitation du quartier amorcée rue Montorgueil, dautres filles seraient encore parties. Pour beaucoup, elles nont fait que transférer leurs activités vers le bois de Vincennes. Depuis 1990, explique le patron de la BRP, Yves Castano, de nombreux studios ont été fermés rue Saint-Denis au titre de la lutte contre le proxénétisme. Ce sont souvent danciennes prostituées qui se reconvertissent en mettant un studio à la disposition dune dizaine de plus jeunes. Celles-ci se partagent lutilisation des lieux moyennant loyer mensuel de 8 à 10 000 F chacune. Chaque année la BRP fait fermer des dizaines de ces studios et des hôtels, dans les IXe, Xe et XVIIIe arrondissements. Près de la station de métro Château-Rouge dans le 18e arrondissement, exercent depuis longtemps. Mais la nuit tombée, les activités de ces femmes deviennent le calvaire des riverains comme Julia. Cette habitante du quartier a vu son immeuble se transformer en hôtel de passe. Je pense quelles ont un bip de limmeuble, explique Julia. Cette recherche permet tout de même de constater que le plus souvent, les anarchistes de la fin du xix e siècle et du début du xx e siècle critiquaient avant tout la prostitution plutôt que les prostituées elles-mêmes, et portaient lespoir que ces dernières puissent sémanciper de cette forme particulièrement brutale dexploitation économique et sexuelle. Il importait de dégager la prostitution de la liberté de choix, pour interroger avant tout les inégalités qui séparaient les classes et les sexes. Compte décadaire du 1 brumaire an VII 22 octobre 1798, AULARD, PSD, V., op. Cit, p 162. Pour faire face, elles se sont organisées. Rue Saint-Denis, toutes les travailleuses du sexe de son immeuble sont reliées par un réseau dalarme qui se déclenche si lune dentre elles est en danger. Un interrupteur à la porte, un autre près du lit. Dès quil y a un problème, elles le pressent pour alerter les collègues, pour faire le tam-tam.