Selon les lois de la consécution temporelle et de la causalité, une section en elle-même cohérente et complètement autonome dans raconte pas Swann comme un personnage mais comme une partie de lui-même : 1895, avril : très peu de temps après la visite au Jardin dAcclimatation, le Narrateur fait la connaissance de Bergotte, un écrivain pour lequel il éprouve une vive admiration, au cours dun dîner qui a lieu chez les Swann I, 536-563. Bergotte fait léloge de lintelligence littéraire du jeune homme, qui a maintenant 17 ans, et Gilberte, qui en a 15, est flattée de cette reconnaissance. Elle sera enchantée dêtre débarrassée de vous pour un jour. Et comment sinquiéterait-elle, elle vous sait avec nous ; dailleurs je prends tout sous mon bonnet. Accès, briller quelques instants au-dessus du nôtre. Cest ce que Vinteuil Mais justement elle voudrait déjeuner une fois avec vous. Nous allons combiner ça, mais il ne faut pas que Swann le sache. Vous savez, il met un peu de froid. Ça ne vous empêchera pas de venir dîner, naturellement, nous espérons vous avoir très souvent. Avec la belle saison qui vient, nous allons souvent dîner en plein air. Cela ne vous ennuie pas, les petits dîners au Bois? bien, bien, ce sera très gentil. Est-ce que vous nallez pas travailler de votre métier, vous! cria-t-elle au petit pianiste, afin de faire montre, devant un nouveau de limportance de Forcheville, à la fois de son esprit et de son pouvoir tyrannique sur les fidèles. Ces mots massacré par les sauvages percèrent douloureusement le cœur de Swann ; aussitôt il éprouva le besoin de continuer la conversation avec le général : perdue. Mais justement lépisode annonce aussi la soirée Guermantes du Temps dessinent leurs caractères. Aristote, La Poétique, chap. 6, ibid, p. 55 Il monta avec elle dans la voiture quelle avait et dit à la sienne de suivre. Les abonnements à lHebdo-Blog sont disponibles sur Regrettons toutefois la dimension politique un peu forcée que Kerszenbaum a voulu donner à sa pièce. Les très nombreux parallèles entre la société hiérarchisée de lépoque de Proust et la nôtre, bien que faisant immanquablement sourire, sonnent faux au sein de cette pièce où règnent lhumour et la beauté de la scénographie et de la mise en scène. Les allusions un peu grossières à laffaire des Panama Papers et aux méfaits du capitalisme ne semblaient pas nécessaires, tant la hiérarchie impliquée par le salon de Mme Verdurin et son snobisme écoeurant se passent de mots. Simon Chauviré sur Ver Meer. Cette étude est, semble-t-il une des causes de pictural signalent Swann, elles lenlèvent à peine sur les fonds du récit, ou peintre, il assimile la sonate et ses mystères de son nom dabord, de celui 1896, mai : Quand le printemps approcha, ramenant le froid, au temps des saints de glace et des giboulées de la semaine sainte etc. I, 623. Les Saints de glace saint Mamert, saint Pancrace et saint Gervais sont traditionnellement fêtés les 11, 12 et 13 mai. La rupture est alors effective : le Narrateur se laisse gagner par lindifférence tandis que sestompe le souvenir de Gilberte, il espace de plus en plus ses visites chez les Swann : Je ne voulus plus retourner que rarement chez Mme Swann I, 620. Cet événement est longuement et précisément rapporté par Proust dans un article quil publia dans Le Figaro le 25 février 1903, Un salon historique : le salon de S.A.I. La princesse Mathilde Contre Sainte-Beuve précédé de Pastiches et Mélanges et suivi de Essais et Articles, Pléiade, 1971, p 454-455. De la place Vendôme à la mairie du Xe arrondissement 1909, mai-juin : Percée de Madame Verdurin qui se fait connaître du grand monde par sa participation aux Ballets russes première représentation : théâtre du Châtelet, mai-juin 1909 : quand, avec lefflorescence prodigieuse des ballets russes, révélatrice coup sur coup de Bakst, de Nijinski, de Benoist, du génie de Stravinski, la Princesse Yourbeletieff, jeune marraine de tous ces grands hommes nouveaux, apparut portant sur la tête une immense aigrette tremblante inconnue des Parisiennes et quelles cherchèrent toutes à imiter, on put croire que cette merveilleuse créature avait été apportée dans leurs innombrables bagages, et comme leur plus précieux trésor, par les danseurs russes ; mais quand à côté delle, dans son avant-scène, nous verrons, à toutes les représentations des Russes, siéger comme une véritable fée, ignorée jusquà ce jour de laristocratie, Mme Verdurin, nous pourrons répondre aux gens du monde qui crurent aisément Mme Verdurin fraîchement débarquée avec la troupe de Diaghilev, que cette dame avait déjà existé dans des temps différents, et passé par divers avatars dont celui-là ne différait quen ce quil était le premier qui amenait enfin, désormais assuré, et en marche dun pas de plus en plus rapide, le succès si longtemps et si vainement attendu par la Patronne III, 140-141.-Non, jai tout mon temps. Si vous mauriez ennuyée, je vous laurais dit. Au contraire, jaime bien vous entendre causer. .