1 Le quotidien local, qui tenait là une vengeance contre un adversaire politique et un adversaire judiciaire ce dernier avait obtenu la condamnation pour abus de biens sociaux du directeur de ladite feuille, organisa minutieusement une chasse à lhomme, avec laide de gendarmes exaltés, davocats à sa solde et dune partie de la magistrature, verrouillant linformation et parvenant à rendre crédibles des dénonciations pourtant délirantes les PV dauditions en témoignent. De crime ou délit imaginaire ayant exposé les autorités judiciaires à Isabelle Chicherie, 31 ans, tuée dans son appartement parisien le 4 septembre 1997 Rejoignez Babelio pour découvrir vos prochaines lectures A lautomne 1999, Alègre est en prison depuis deux ans lorsquil écrit au juge Lemoine, à Toulouse. Dans la foulée de son arrestation, le tueur a reconnu 5 meurtres. Puis la fenêtre météo sest refermée, dit un enquêteur. Plus un mot. Cette fois, il promet des révélations sur une prostituée. Le 4 novembre 1999, la brigade de Toulouse le sort de son trou. Le tueur parle dun travesti. De moto. Une soupe., renâcle un gradé. Alègre, cest un filou, toujours trois coups davance. On lui a dit : Tu as voulu nous voir, on a pris ton PV, tu ten vas. Lescorte lui repasse les menottes. Il se ravise. Jai tué une prostituée. Je lai pénétrée par le vagin, pas sodomisée. Puis je lai étranglée. Elle sappelait Laurence, dit-il. Avait un chien, des hamsters. Ils ont vécu trois mois à lhôtel de lEurope, en juin 1992. par une résolution en date du 15 mars 2006, considère que la traite 2-Une prospectrice de France Loisirs qui venait de rendre visite à Josette P. A formellement reconnu en Patrice Alègre lhomme quelle a vu un moment après, descendre son escalier en courant. Selon lenquête le meurtre a été perpétré très rapidement. Jean-Tony Kokou,Gilles Laclotte, Serge et Jean-Claude Marco : le 29 mars1992 ils sont retrouvés morts dans leur studio incendié près du quartier Arnaud Bernard à Toulouse.Conclusion des médecins : mort accidentelle par asphyxie. Sur les raisons de laudition de Patricia le 3 janvier 1992. Vu quune Des policiers qui couvrent deux meurtres après avoir touché des enveloppes? Laccusation est énorme. Mais il faut la replacer dans le contexte de lépoque, et constater la façon dont lenquête sest ensuite enlisée. Délaissant les interrogatoires de prostituées, des résidents de lhôtel, le rôle du veilleur de nuit, la police sest focalisée sur la piste, entre Perpignan et lEspagne, dun inconnu qui ne sera jamais retrouvé. Plane sur le dossier lombre dun magistrat, un substitut du procureur immédiatement présent sur les lieux du crime, mais dont le nom na pas été mentionné sur les procès-verbaux de constatation. Ce substitut est-il Marc Bourragué, dont le nom revient souvent dans la bouche des ex-prostituées? Lui nétait pas de permanence le jour du meurtre. Mais devant le juge Lemoine, un policier de la brigade criminelle, J-C L, a cru se souvenir que son supérieur, le commandant J-P Z, lui avait confirmé la présence du magistrat Bourragué sur les lieux du crime J-P.Z. Ne sen rappelle plus. Marc Bourragué, non plus, qui a déclaré finalement ne plus savoir. Ces trous de mémoire font désordre, dautant que ce magistrat est mis en cause par les ex-prostituées comme ayant fréquenté Alègre, le monde de la prostitution et des parties sadomasochistes. Marc Bourragué a dailleurs avoué avoir pris lapéritif avec Patrice Alègre, amené par un ami commun, Gilles Bivi, ancien délinquant, à son domicile de Launaguet, en 1992. Même sil sagit de coïncidences, ces rapprochements font légitimement question. 1997, Alègre, pour retarder son retour en cellule et contre une bouteille de Folles rumeurs de Mathieu Aron et Franck Cognard, aux éditions Stock A noter que, entre la fin des années 1980 et son arrestation, Patrice Alègre était un cambrioleur notoire, qui connaissait bien les réseaux dantiquaires et de receleurs de la région. Valérie Réorda : Disparue le 07-07-90, le lendemain de la fête de Saint Jory, elle est retrouvée morte onze jours plus tard, son corps sous des branchages, non loin de lendroit où a été retrouvée Suzanne Mortessagne P. Alègre fréquentait Saint Jory où habitaient sa compagne et son ami G. Bivi, où il avait son coiffeur et péchait régulièrement. Des témoins ont vu Alègre aux autos-tamponneuses avec la victime.Mais le père de Valérie est soupçonné lui aussi du meurtre de sa fille. Compte tenu de la nature des crimes commis, le suivi peut, à titre exceptionnel art 732-1 du CPP, prendre la forme dun placement sous surveillance de sûreté. Citation en provenance du commentaire précédent de de Buck : Lhistoire a fait surface la première fois il y a treize ans dans la tourmente de laffaire Alègre. Lancien maire de Toulouse Dominique Baudis est accusé de liens-qui vont savérer fictifs, avec un réseau de prostitution et les esprits séchauffent dans la cité gasconne. Paris Match découvre alors quun autre notable de la région est accusé davoir frappé une de ses proches collaboratrices, sur fond de dépit amoureux, et évoque les faits dans son numéro 2819 du 4 juin 2003. Match indique que laffaire na eu aucune suite judiciaire, suite à la conclusion dune transaction entre les deux parties. Lhomme politique nest autre que Jean-Michel Baylet, à lépoque sénateur du Tarn et Garonne. Faute déléments de preuves, Paris Match ne cite pas son nom et se contente dévoquer ce sordide fait divers à la fin dun long papier consacré à laffaire Alègre. Dans laffaire des rumeurs ayant frappé mon mari, La Dépêche a allumé le feu. Pourquoi? Je me le demande toujours. La Dépêche a allumé le feu et la alimenté mais dautres lont aidée.