Et quand le père Colombe, blême et tranquille dans son tricotbleu, eut empli les quatre verres, ces messieurs les vidèrent dunelampée, histoire de ne pas laisser le liquide séventer. Même, sans ambitionner des bijoux, elle ne pouvait vraiment pas rester un guenillon, elle était lasse de se retaper avec de la gratte des ateliers de la rue du Caire, elle avait surtout assez de sa casquette, ce caloquet sur lequel des fleurs chipées chez Titreville faisait un effet de gringuenaudes pendues comme des sonnettes au derrière dun pauvre homme. Mais comme une chute de trois étages sur la tête peut passablement vous changer un bonhomme, le gentil Coupeau se mue peu à peu en odieux salopard qui en veut à la Terre entière. Tenaillé par sa rancoeur contre le destin qui la fait se boiter alors quil ne se murge pas, contrairement à son père, lui-même couvreur et mort en tombant dun toit alors quil était rond comme une queue de pelle, il commence par sombrer dans loisiveté : de convalescent il devient peu à peu un gros branleur. Puis il enchaîne naturellement par sen prendre à lintrus de son foyer quil tolérait plutôt bien jusque là : Etienne. Il se met à le haïr et à le tabasser joyeusement, forçant lenfant à trouver refuge chez leurs voisins. Enfant qui finit en leasing chez les Goujet en devenant lapprenti du forgeron. Et tout aussi logiquement Coupeau commence à boire, à traîner dans les bars air connu.. Même sil ne picole que du vin et jamais dalcool fort parce que, cest bien connu, ça ne bourre pas la gueule, il rentre bizarrement de plus en plus souvent pété. Un autre sujet abordé très frontalement par Zola dans LAssommoir est la violence faite aux femmes. Commençons gentiment par le harcèlement sexuel qui est monnaie courante, des pincements de fesses ou de cuisses par là, des commentaires salaces et de la drague lourde sont au programme et auraient fait de jolis tweets à taguer metoo balancetonporc. Mais Zola va encore plus loin, en abordant la violence conjugale, de manière frappante, si vous me pardonnez le jeu de mots. Saoul ; ivre, celui de Coupeau sest tué en tombant dun toit. Aussi se gardent-ils Une mariée qui namène seulement pas un parent à sa noce! Elle dit avoir à Paris une sœur charcutière. Pourquoi ne la-t-elle pas invitée, alors? Portrait sans fard de la déchéance physique et morale dune femme digne victime dun déterministe éthylique et misérable voilà tout cela-et bien autre chose est ce 7ème tome des Rougeaon Macquart.. Lalambic est comparé à un ouvrier, dont il possède certaines Oh! cest vilain de boire! dit-elle à demi-voix. Machine infernale, il devient quasi fantastique ou expressionniste, pour À la manière de Zola, rédiger un texte sur la rencontre de Coupeau et Gervaise Forum littéraire de vérité, le premier roman sur le peuple, qui ne mente pas et qui ait lodeur Le destin de la pauvre Gervaise blanchisseuse sur laquelle tous les malheurs du monde sabattent auront bouleversé tous celles et ceux qui lauront lu. Vous ne nous gêneriez pas, bien sûr, finit-elle par dire.Il y aurait moyen de sorganiser save Save 34 Zola l Assommoir For Later 0 0 upvotes, Mark this document as useful 0 0 downvotes, Mark this document as not useful Embed Vous vous appelez donc Cadet-Cassis, monsieur Coupeau? La frustration de la classe ouvrière, qui a beau séclater la panse mais naccèdera pas à la bourgeoisie, est mise en Etienne Lantier, né en 1846, fils de Gervaise Macquart et d Auguste Lantier, a été marqué son hérédité alcoolique. Cette hérédité réveille en lui une rage de tuer dangereuse. Malgré son besoin inassouvi damour avec Catherine, Etienne est un ouvrier consciencieux, et un bon militant révolutionnaire. Laventure de ce personnage est une formation personnelle : il apprend un métier, il découvre la passion, il se forme comme un militant ouvrier et symbolise la prise de conscience de toute une classe, la classe ouvrière. Il fait de Germinal un roman dapprentissage. La publication de Madame Bovary, en 1857, constitue une date dominante dans lhistoire du roman français. Celle de lAssommoir, vingt ans plus tard, est capitale à plus dun titre. Saluons chez leur auteur la dureté de lanalyse, la vérité de la description, le caractère implacable dune sorte danthroponomie morale. Chacun deux présente son héroïne à travers les événements quotidiens dune vie plate et monotone où lon est devenu extrêmement sensible à la monotonie des existences gâchées. Emma Bovary et Gervaise Macquart sont des héroïnes de la fatalité qui se laissent secouer selon loccurrence dune vie médiocre. Leurs rêves accusent luniformité de lexistence et sont une dérision du romanesque. La part de leur rêverie renvoie à la difficulté dêtre, au tragique de linaccompli qui souvre sur la mort.