Il raconte lamour impossible car elle est mariée de Mme 42Sans que cela soit tout à fait décisif, Stendhal donne un autre élément de comparaison entre les hommes du bois qui semble à lavantage de Fouqué : celui-ci vend du bois noble, du chêne quil cède parfois au prix du bois blanc, à titre de placement relationnel sachant ainsi perdre pour gagner. Sorel commercialise des planches de sapin, de bois blanc, de bois ordinaire. Ce que vend Fouqué a plus de valeur marchande que ce que vend Sorel ; cela a aussi plus de noblesse de sorte que par ce moyen-là, il sétablit entre les deux hommes la distance qui sépare le noble du commun. Admettons alors, puisque cela est possible, que la distance économique entre Fouqué et Sorel puisse être importante mais quelle puisse aussi être faible et situons-nous dans le cadre de cette seconde possibilité : en donnant cerf et sanglier, le premier ne fait que ce que lautre pourrait faire, sil était moins abandonnant et moins avaricieux ; dans ce cas non seulement les Sorel peuvent se profiler derrière les parents de la fiction de Fouqué mais celui-ci, en quelque sorte littéralement, se substitue au père Sorel prenant la place délaissée du bon père ; dans ce cas aussi, si Julien avant le don ne se trouve pas dans la partie de la société quil faut respecter, ce nest pas parce que son origine Sorel linterdit mais parce quil est privé du statut qui normalement devrait être le sien. Lintervention de Fouqué restitue alors Julien dans les droits sociaux qui sont les siens et dont il se trouve anormalement privé. Cet aspect du don de Fouqué, expressif dune plainte à légard de la parenté proche de Julien seul? ou aussi de Stendhal ne peut pas être négligé ; dautres indices le confortent : dans sa lettre de recommandation, labbé Chélan écrit à labbé Pirard que Julien est le fils dun charpentier riche mais qui ne lui donne rien p 189. Julien déclassé par sa famille serait reclassé par lintervention de Fouqué. Le don classant serait ainsi, reclassant. Mais cette valeur du don, de la fiction parentale de Fouqué, suppose que, Sorel et Fouqué proches statutairement lun de lautre se situent à proximité ou au-delà de la barre du respect. Or cette position et par conséquent la valeur reclassante du don se heurtent aux multiples indications du manque de classe sociale de Julien et des Sorel. Si lon examine attentivement cette situation-que le don peut avoir une valeur reclassante mais quà cette possibilité il y a des obstacles-on est amené à constater que le manque de classe des Sorel se définit, saffirme principalement lorsque le point de vue est celui des Rênal et de leur milieu puis plus tard celui des la Mole. Cette constatation semble justifier que lon prenne en compte les variations de points de vue, comme éléments de la mise en scène des différents milieux évoqués dans le roman, comme si Stendhal, à sa manière allusive, elliptique, se comportait en fin sociologue, nous donnant à entendre et voulant faire savoir que la valeur de la richesse et du statut est pour partie en tout cas relative et que ce qui peut faire richesse dans un milieu peut ne pas le faire dans un autre dont les critères sont plus exigeants : pour les Rênal et a fortiori pour les La Mole, un paysan, un charpentier de Verrières, serait-il riche par rapport aux autres paysans ou aux autres petits, moyens entrepreneurs nexiste pas ou à peine économiquement et socialement. 2-discours indirect il a dit quil était malade Les actions sont rapportées dans lordre chronologique, mais il est fait aussi allusion à des événements passés : Julien Sorel vient de pleurer parce quil a été rudoyé par son père et Mme. De Rênal ressent un amer chagrin car elle sest imaginé que le précepteur de ses enfants serait un prêtre sale, brutal et mal vêtu. 17e : Mme de La Fayette, La Princesse de Clèves, 1678. Espagne, fait croire à sa femme, pour voir sa réaction, que M. De Nemours a été désigné aussi pour laccompagner avec lui. Lexpérience se révèle concluante : Le nom de M. De Nemours Une certaine complicité naît entre Julien et le lecteur. Le lecteur a pitié de ce jeune homme et le comprend. Le lecteur de Stendhal est cultivé comme lui, probablement sensible. Lauteur veut ici gagner lapprobation du lecteur. Rappelons dans quelles circonstances M. De Clèves a vu pour la première fois Elle était assise, au milieu du banc, toute seule ; ou du moins il ne distingua personne, dans léblouissement que lui envoyèrent ses yeux. En même temps quil passait, elle leva la tête ; il fléchit involontairement les épaules; et, quand il se fut mis plus loin, du même côté, il la regarda. Dune femme très belle et quil ne connaît pas, il en déduise quelle ne peut être que Mme de Clèves. Il ny a aucune audace à le reconnaître et rien de retors dans le promène le long dun chemin. Julien, quant à lui, traverse une une libertine soucieuse de provoquer le désir chez les hommes et fière de Julien, laisse-t-elle entendre, ressemblera à un suicide. Julien Chose à peine croyable, une universitaire, théoriquement spécialiste du-Lhistoire qui est trop présente, but du réalisme mais cest plus dur maintenant pour nous qui ne sommes pas dans le contexte Compte tenu de la situation liée au COVID-19, nos conseillers sont mobilisés en télétravail pour vous répondre au mieux de 9h à 13h. Tous nos cours en face à face sont remplacés par des cours individuels en visio-conférence avec un enseignant dédié jusquà nouvel ordre. Cest cet aspect vulnérable qui est à lorigine de lerreur de Mme de rênal : elle prend Julien pour une fille. Inscrivez-vous et restez informé de nos actualités. Nom et prénom: Téléphone : e-mail : Classe : les moyens de séduction mis en oeuvre. Lorsquil en prend connaissance, De nos jours, de nombreux romanciers sinspirent de faits divers comme points de départ pour lécriture dun roman. Le roman dAlexandre Seurat, la Maladroite, a marqué la rentrée littéraire 2015, pour son traitement intelligent et distancié dune affaire de maltraitance denfant. Mais ce procédé nest pas propre à notre époque moderne. En effet, de nombreux auteurs du XIXème ont fait de même, profitant de lessor de la presse et répondant aux besoins des écrivains de se tourner vers la peinture du réel. ….Mais ces deux êtres qui semblent si bien faits lun pour lautre, ces deux êtres, que non seulement toute la cour connaît, mais qui en lui rendre, et que je les lui rendais toujours; que je ne voulais pas quil me vît.